Céréales : Semis et croissance de la culture

 

Table des matières


  • Profondeur de semis
  • Croissance des céréales
  • Dates de semis
  • Reprise des semis
    • Tableau 4-8. Calcul du potentiel de rendement pour plusieurs densités de peuplement
  • Taux de semis
    • Tableau 4-9. Densités de peuplement recommandées pour les cultures céréalières
    • Tableau 4-10. Calcul du taux de semis
    • Tableau 4-11. Écartement des rangs de blé d'automne
    • Tableau 4-12. Aspects de la gestion des cultures de blé après diverses cultures dans les rotations


Profondeur de semis


La profondeur de semis peut avoir une grande influence sur la croissance des plants voir figure 4-1, Nombre de jours avant la levée selon la profondeur de semis, mais elle doit toujours être déterminée selon l'état du sol au moment des semis. Ne jamais semer superficiellement dans un sol sec en espérant que la pluie facilitera la germination. Semer dans un sol humide pour assurer une levée rapide et uniforme, même s'il faut aller profond. Si par contre le sol est détrempé, penser à effectuer un semis peu profond ou à faciliter l'assèchement par un travail du sol supplémentaire.

Figure 4-1. Nombre de jours avant la levée selon la profondeur de semis

Figure 4-1. Nombre de jours avant la levée selon la profondeur de semis

Texte correspondant : Figure 4-1. Nombre de jours avant la levée selon la profondeur de semis

Les recherches et les innovations technologiques portant sur la maîtrise de la profondeur de semis accusent un retard important en ce qui a trait aux céréales, comparativement aux cultures de maïs et de soya. Avec les semoirs actuels, la profondeur de semis peut fluctuer de 1,25 à 7,5 cm (1/2 à 3 po) sur le même rang, selon l'état du sol.

On peut tenter de resserrer cet écart en utilisant des dispositifs tasseurs qui maintiennent la semence au fond de la raie. Le nivellement du terrain et les vitesses de semis moindres contribuent à réduire ces fluctuations. La profondeur des semis de céréales ne sera jamais aussi précise que celle du maïs tant que des jauges de profondeur (roues plombeuses) suivront des ouvre-sillons à double disque ou que des coutres simples sans bras parallèles feront partie de l'équipement de série.

Les céréales sont les cultures qui réagissent le mieux à un semis hâtif qui est fait au bon moment voir Dates de semis. Lorsqu'elles sont semées trop profond, elles peuvent lever avec une semaine de retard ou plus voir figure 4-1. Un retard de la levée a les mêmes effets qu'un retard équivalent de la date des semis et entraîne la même réduction du rendement. Il est évident que la précision des semoirs doit être améliorée.



À des températures automnales normales, soit de 15 °C le jour et de 5 °C la nuit, pour la levée, il faut compter 8 jours (15 °C + 5 °C = 20/2 = 10 DJ/jour), et 5 jours supplémentaires de retard par pouce de profondeur de semis. Des températures plus basses retardent davantage la levée.



Figure 4-2. Stades de croissance des céréales
Figure 4-2. Stades de croissance des céréales
Texte correspondant : Figure 4-2. Stades de croissance des céréales

Profondeur de semis optimale

Semer les céréales uniformément à une profondeur de 2,5 cm (1 po) pour favoriser une levée hâtive et le développement rapide de racines coronales bien ramifiées. Comme l'humidité est un facteur primordial, il faut absolument que la graine soit placée dans un sol humide. Il est peu utile de semer à 2,5 cm (1 po) s'il n'y a pas d'humidité à cette profondeur.
Les producteurs qui réussissent à semer le blé d'automne avec précision obtiennent une meilleure survie à l'hiver et des rendements plus élevés.

Croissance des céréales

Il est possible de déterminer le stade de croissance des plants de céréales par le décompte des degrés-jours (DJ) accumulés. Ces calculs sont expliqués plus en détail sous Degrés-jours. Pour les céréales, utiliser la valeur 0 comme base de calcul.
De façon générale, les semences de céréales ont besoin de 80 DJ pour germer et de 50 autres pour lever pour chaque pouce de profondeur de semis.


La figure 4-2, Stades de croissance des céréales, montre ces différents stades selon l'échelle de Zadok (l'échelle de Feekes, également employée pour mesurer la croissance des céréales, ne paraît pas ici). La connaissance de ces stades est cruciale pour de nombreuses décisions de gestion. Les applications d'herbicides et d'azote doivent être effectuées au stade du tallage, et c'est aux stades de l'élongation et de l'épiaison que la lutte contre les maladies revêt la plus grande importance. La connaissance des stades de croissance de la culture est essentielle à la planification des intrants et des mesures de prévention.


Dates de semis

Les céréales sont encore plus sensibles à la date des semis que le maïs. Des études faites en Ontario montrent qu'après la date de semis optimale des céréales, la perte de rendement est de 0,07 t/ha/jour de retard (1,1 bo/ac/jour).

Semis précoces

Il peut arriver que les semis d'automne soient effectués trop tôt. Si les céréales sont semées plus de dix jours avant la date de semis optimale, elles seront exposées à la mouche de Hesse, à la moisissure des neiges et au virus de la jaunisse nanisante de l'orge. Ce dernier est propagé par les pucerons qui se nourrissent des plantules de blé. Les insecticides appliqués aux semences permettent de réduire le risque de propagation de cette maladie, sans l'éliminer complètement. Comme les pucerons sont très sensibles au froid, leurs nombres et les problèmes qu'ils causent diminuent dès qu'il fait plus frais en automne.

Si le semis de céréales d'automne peut être fait trop tôt, les retards de semis comportent aussi de grands risques pour ce qui est du rendement sur les sols lourds, argileux et mal drainés. Dans tous ces cas, semer si l'état du sol le permet. Si les semis sont effectués plus de 10 jours avant la date optimale, diminuer le taux de semis de 25 % pour prévenir la moisissure des neiges et la verse. Lorsque les semis ont lieu à une date aussi précoce, la réduction des taux de semis a souvent pour effet d'accroître le rendement.
Comme l'orge d'automne doit être semée tôt, choisir un cultivar qui tolère le virus de la jaunisse nanisante de l'orge ou utiliser des insecticides appliqués aux semences pour maîtriser les pucerons.

Céréales de printemps

Il est pratiquement impossible de semer des céréales de printemps trop tôt, à moins que le sol ne soit complètement détrempé. Devant les résultats spectaculaires produits par les semis hâtifs, certains producteurs envisagent de semer sur le sol gelé. Le temps frais et humide du printemps favorise le tallage et la production de gros épis. Dans ce cas, la date de floraison est également plus précoce, de sorte que la culture échappe aux chaleurs et à la sécheresse qui prévalent souvent à la fin juin et en juillet.
Les dates cibles pour les semis de céréales de printemps sont le 10 avril dans le sud -ouest de l'Ontario, le 15 avril dans le centre et l'est de la province et le 10 mai dans le nord. Dans les zones recevant plus de 3 100 unités thermiques de croissance, la culture des céréales de printemps n'est généralement pas recommandée, et les semis sont carrément à proscrire après le 20 avril.


Céréales d'automne

Comme la date des semis de blé d'automne dépend souvent de celle de la récolte du soya, la date de semis optimale peut être dépassée, d'où des pertes de rendement. Pour les cultures de blé après du soya,

Pour le blé d'automne. Les isolignes tracées sur la carte reflètent les conditions météorologiques moyennes, mais les dates réelles pourront varier d'une année à l'autre. Pour améliorer la survie hivernale de l'orge d'automne, la semer sept à dix jours avant les dates de semis optimales pour le blé d'automne. L'orge d'automne est moins résistante à l'hiver que le blé d'automne.

Reprise des semis

Les céréales d'automne comptent parmi les rares cultures dont il est de nouveau possible d'évaluer l'état au printemps pour semer une autre espèce en cas de survie hivernale insuffisante. Évaluer les cultures de blé en avril et au début mai. Prendre la décision de reprendre les semis ou non le plus tard possible pour pouvoir évaluer avec précision l'état du peuplement et la santé des plants. 



Tableau 4-8. Calcul du potentiel de rendement pour plusieurs densités de peuplement
Nbre de plants
Potentiel de rendement (en %) Date des semis
par mètre de rang par pied de rang Rendement t/ha (bo/ac)
5 oct 15 oct.
66
201
100
5,34 (80)
4,84 (72)
33
10
95
5,11 (76)
4,57 (68)
23
7
902
4,84 (72)
4,37 (65)
20
6
85
4,57 (68)
4,10 (61)
16
5
80
4,30 (64)
3,90 (58)
Source : Smid, Collège de Ridgetown, Université de Guelph, 1986-1990.
Peuplement complet.


Des plants sains et distribués uniformément, avec une densité de 23 plants/m (7 plants/pi) de rang, donneront quand même 90 % du potentiel de rendement; dans ce cas, il n'est pas nécessaire de reprendre les semis. Toutefois, si la densité de peuplement moyenne est de 23 plants/m (7 plants/pi) de rang, mais que les plants ne sont pas distribués uniformément ou sont gravement endommagés par le déchaussement ou pour d'autres raisons, le rendement ne sera pas satisfaisant, de sorte qu'il faudra reprendre les semis.
Les plants endommagés se rétablissent souvent si les conditions météorologiques sont bonnes; par contre, par temps chaud et sec, des plants qui auraient dû se rétablir peuvent mourir. Voir le tableau 4-8, Calcul du potentiel de rendement pour plusieurs densités de peuplement. La date de semis aura une incidence sur la décision de reprendre les semis ou non.

Taux de semis

Traditionnellement, on avait l'habitude d'exprimer les taux de semis recommandés en boisseaux par acre, et la norme était de 2 bo/ac pour la plupart des céréales.
Or ce genre de généralisation n'est désormais plus acceptable parce que le taux de semis dépend du calibre des semences. Il faut calculer les taux de semis optimaux pour chaque culture céréalière. Le tableau 4-9, Densités de peuplement recommandées pour les cultures céréalières, donne les quantités recommandées selon le type de culture. Le tableau 4-10, Calcul du taux de semis, indique le nombre de graines par mètre de rang et le nombre de kilogrammes de semence par hectare qui sont nécessaires pour obtenir différentes densités de peuplement.
En ce qui a trait aux taux de semis et aux densités de peuplement recherchées, un cultivar qui offre un moins grand nombre de graines par kilogramme présente un inconvénient par rapport à un autre qui en offre un plus grand nombre. Pour obtenir la densité recommandée dans la plupart des sols, il faudra un taux de semis plus élevé (kg/ha) pour les cultivars ayant moins de graines par kilogramme. 



Tableau 4-9. Densités de peuplement recommandées pour les cultures céréalières
Peuplement visé
Culture
Plants/m/m2
(plants/pi2)
Graines/ha
(x1,000)
Graines/ac
(x1,000)
Orge
250-350
(23-33)

2 500-3 500
1 000-1 400
Avoine
200-300
(19-28)
2 000-3 000
800-1 200
Céréales mélangées
200-350
(19-33)
2 000-3 500
800-1 400
Blé de printemps
300-400
(28-37)
3 000-4 000
1 200-1 600
Blé d'automne
350-450
(33-42)
3 500-4 500
1 400-1 800

Utiliser les taux les plus élevés des tableaux 4-9 et 4-10 :

  • là où des problèmes risquent d'apparaître à la levée et au début de l'établissement des plantules (par exemple, si le lit de semence laisse à désirer ou si les semis se font par voie aérienne ou à la volée);
  • si les semis sont faits tardivement et que le tallage sera réduit;
  • sur les sols argileux très lourds.


Formule de calcul du taux de semis :
Taux de semis (kg/ha) = nbre de graines/ha x 100
nbre de graines/kg % germination
Taux de semis (lb/ac) = nbre de graines/ac x 100
nbre de graines/lb % germination




Exemple de calcul
Le nombre de graines/kg (graines/lb) devrait être indiqué sur l'étiquette ou le sac de semences. Par exemple, si on vise 3,7 millions de graines/ha (1,5 million de graines/ac) et que le taux de germination est de 95 %, à raison de 26 500 graines/kg (12 000 graines/lb), le taux de semis sera de 147 kg/ha (132 lb/ac).
Système international (métrique) = 3 700 000÷26 500 x 100÷95 = 147 kg/ha
Système anglais (impérial) = 1 500 000÷12 000 x 100÷95 = 132 lb/ac




Tableau 4-10. Calcul du taux de semis

 
Densité de peuplement souhaitée,
graines/ha x 1 000 (graines/ac x 1 000)
2 000 (809) 2 500
(1 012)
3 000
(1 213)
3 500
(1 416)
4 000
(1 619)
4 500
(1 661)
Écartement des rangs
Nombre de graines par mètre de rang
(nombre de graines par pied de rang)
25 cm
(10 po)
49 (15)
62 (19)
75 (23)
89 (27)
102 (31)
112 (34)
20 cm
(8 po)
39 (12)
49 (15)
62 (19)
69 (21)
82 (25)
92 (28)
19 cm
(7 5 po)
38 (12)
46 (14)
56 (17)
66 (20)
75 (23)
85 (26)
18 cm
(7 po)
36 (11)
43 (13)
52 (16)
62 (19)
69 (21)
79 (24)
15 cm
(6 po)
30 (9)
39 (12)
46 (14)
52 (16)
59 (18)
69 (21)
10 cm
(4 po)
20 (6)
26 (8)
30 (9)
36 (11)
39 (12)
46 (14)
Graines/kg (graines/lb)
Kilogrammes de semence par hectare
(livres de semence par acre)
22 100
(10 000)
90 (80)
112 (100)
134 (120)
157 (140)
179 (160)
202 (180)
24 300
(11 000)
82 (73)
102 (91)
122 (109)
142 (127)
162 (145)
184 (164)
26 500
(12 000)
75 (67)
93 (83)
112 (100)
131 (117)
149 (133)
168 (150)
28 700
(13 000)
69 (62)
86 (77)
103 (92)
121 (108)
138 (123)
155 (138)
30 900 (14,000)
64 (55)
80 (71)
96 (86)
112 (100)
128 (114)
144 (128)
33 200
(15 000)
59 (53)
75 (67)
90 (80)
104 (93)
120 (107)
134 (120)
35 400
(16 000)
56 (50)
71 (63)
84 (75)
99 (88)
112 (100)
127 (113)
37 600
(17 000)
53 (47)
66 (59)
80 (71)
92 (82)
105 (94)
119 (106)
39 800
(18 000)
49 (44)
62 (55)
75 (67)
87 (78)
100 (89)
112 (100)
42 000
(19 000)
47 (42)
59 (53)
71 (63)
83 (74)
94 (84)
106 (95)
44 200
(20 000)
45 (40)
56 (50)
67 (60)
78 (70)
90 (80)
101 (90)


Tableau 4-11. Écartement des rangs de blé d'automne

 
Écartement des rangs de blé d'automne
10 cm
(4 po)
18 cm
(7-7 5 po)
25 cm
(10 po)
36 cm
(14-15 po)
51 cm
(20 po)
Endroit
Rendement t/ha (bo/ac)
États-Unis
Wisconsin
1985-87
6,32
(94)
6,32
(94)
5,44
(81)
-
-
Ohio
-
4,10
(61)
4,03
(60)
3,97
(59)
3,56
(53)
Canada
Ontario1
5,38
(80)
5,38
(80)
-
-
-
 Ontario2
88,8
-
81,4
-
Essais à la ferme
Essex
County
-
5,12
(76)
4,97
(74)
-
-
Middlesex
County
-
5,98
(89)
5,91
(88)
-
-
Source : Smid, Collège de Ridgetown, Université de Guelph, 1987-1990. Johnson, rapport Programme de recherche et de développement Canada-Ontario 2006-2007.


Écartement des rangs

Une somme considérable d'études a porté sur les écartements des rangs de céréales permettant les meilleurs rendements. Le tableau 4-11, Écartement des rangs de blé d'automne, résume les résultats de certaines recherches en provenance du nord des États-Unis et de tout l'Ontario, y compris certains essais à la ferme effectués dans la province. Rien ne permet de penser qu'il y aurait intérêt, dans les cultures d'automne, à opter pour une distance inférieure à valeur standard de 18 à 19 cm (7 à 71/2 po).
Il semble par ailleurs que l'accroissement des écartements s'accompagne d'une baisse de rendement; en effet, en Ontario, les recherches les plus récentes font état d'une perte de 8 % lorsque les rangées sont espacées de 38 cm (15 po) au lieu de 19 cm (7 1/2 po). Dans certains cas, cette baisse peut être compensée par une réduction des investissements en matériel et même se solder par une augmentation des profits. Parmi les nouveaux semoirs en ligne pour rangs de 25 cm (10 po), beaucoup permettent une mise en place des semences plus précise que les semoirs à céréales à écartement de 19 cm (7 1/2 po). Vu l'importance de la profondeur des semis, cette précision accrue peut compenser en partie les baisses de rendement attribuables à l'écartement des rangs, comme en témoignent les données recueillies dans les comtés d'Essex et de Middlesex ainsi qu'en Ohio, où des semoirs de précision ont été utilisés sur des rangs écartés de 25 cm (10 po).
Pour ce qui est des céréales de printemps, les essais menés dans le nord de l'Ontario ont montré des augmentations de rendement de plus de 5 % lorsque l'écartement des rangs passait de 18 à 10 cm (7 à 4 po). Il se peut donc que l'adoption d'un écartement de 10 cm (4 po) soit bénéfique dans cette région, mais ce serait difficile dans les systèmes de semis direct.



Tableau 4-12. Aspects de la gestion des cultures de blé après diverses cultures dans les rotations
Culture précédente
Commentaires
Soya ou haricots secs comestibles
Lorsque la récolte du soya est retardée, le potentiel de rendement du blé semé tardivement est moins bon.
Sur les sols sablonneux, les populations de hanneton européen peuvent réduire les peuplements.
Canola
Excellente rotation.
La meilleure option pour un semis effectué en temps opportun.
Possibilité de réponse plus accentuée au phosphore de démarrage.
Maïs
(ensilage ou grain)
Risque maximal de fusariose.
Possibilité de mise en terre en temps opportun.
Pour une culture de blé après du maïs,
Luzerne
(peuplements purs)
Possibilité de mise en terre en temps opportun.
Risque de dommages causés par les insectes.
Étant donné le moment de la libération de l'azote par rapport aux besoins de la culture, les crédits de N ne sont pas entièrement mis à profit. Jusqu'à la moitié de l'azote peut être libérée après la fin de l'absorption par la culture.
Prairie de fauche
Rotation médiocre.
Le principal risque est le piétin échaudage, une maladie des racines qui infecte la culture à l'automne avec possibilité de pertes de rendements de 50 %; risque d'autres maladies racinaires.
Possibilité de maîtrise partielle du piétin échaudage par un semis plus tardif combiné à l'application d'un engrais de potassium placé avec les semences.
Avoine
Rotation raisonnable; peu de maladies passent du blé à l'avoine.
Orge
Rotation non recommandée.
De nombreuses maladies racinaires passent de l'orge au blé.
Possibilité de maîtrise partielle du piétin échaudage par un semis plus tardif combiné à l'application d'un engrais de potassium placé avec les semences.
Blé
La pire option (absence de rotation).
Pression maximale due aux maladies foliaires et racinaires.
Risque élevé de piétin échaudage, de piétin verse et de strie céphalosporienne avec peu d'options de gestion, ou aucune.
Prévoir au moins 10 % de pertes de rendement.



Rotations incluant le blé d'automne

La rotation des cultures fait partie intégrante de tout système de production; bien planifiée, elle a pour principal avantage d'accroître les rendements. Une bonne rotation des cultures facilite la lutte contre les déprédateurs et les maladies et contribue au maintien ou à l'amélioration de la structure du sol et de sa teneur en matière organique. En plus d'améliorer les rendements, la succession de cultures différentes permet de réduire la pression exercée par les mauvaises herbes, d'étaler la charge de travail, de protéger le sol contre l'érosion et de réduire les risques. Le tableau 4-12, Aspects de la gestion des cultures de blé après diverses cultures dans les rotations, montre certains des risques liés aux cultures de blé dans les rotations et des options de gestion connexes.


  
source : omafra.gov.on.ca ( Publication 811F : Guide agronomique des grandes cultures)