La super-famille des Aphidoidea regroupe environ 4 000 espèces d'insectes de l'ordre des Hémiptères, réparties en dix familles. Parmi ces espèces, environ 250 sont des nuisibles agricoles ou forestiers, généralement connues sous le nom de « pucerons ». Leur taille varie d'un à dix millimètres de long.
L'une des espèces ravageuses les plus connues est le phylloxéra, qui a atteint la quasi-totalité du vignoble français au XIXe siècle.
Classification
Règne: | Animalia |
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Embranchement: | Arthropoda |
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Sous-embr: | Hexapoda |
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Classe: | Insecta |
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Sous-classe: | Pterygota |
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Infra-classe: | Neoptera |
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Super-ordre: | Hemipteroidea |
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Ordre: | Hemiptera |
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Sous-ordre: | Sternorrhyncha |
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Super-famille : Aphidoidea
Description
Cycle de vie
Les pucerons sont des insectes à métamorphose incomplète (hétérométabole). Le jeune puceron est semblable à l'adulte ; pour grandir, il subit des mues (au plus 4).Il existe deux types de reproduction chez les pucerons :
- la reproduction sexuée ;
- la parthénogenèse (sans fécondation).
Défense contre les prédateurs
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Les larves de coccinelles |
Défense des hôtes contre les pucerons
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Coccinelle mangeant des pucerons |
Ainsi on a récemment montré (publication de 2010) que l'orchidée Epipactis veratrifolia émet une hormone qui est la même que celle émise par les pucerons stressés ou attaqués. Elle attire ainsi des syrphes sensibles à ces hormones qui pondent sur l'orchidée et fécondent la plante au passage, en diffusant son pollen). Dans ce dernier cas, l'association ne semble pas profiter aux syrphes, car les larves qui naissent sur la plante meurent en raison du fait que ces hormones éloignent aussi les pucerons que ces larves doivent manger pour vivre.
Symbioses
Symbiose nutritionnelles avec des bactéries
Les pucerons sont toujours (dans la nature) associés avec des bactéries endosymbiotiques, de genre Buchnera, dans des bactériocytes ou dans des cellules généralistes. Cette symbiose se déroule de la façon suivante : « en échange » de l'accueil au sein des cellules du puceron, Buchnera synthétise des nutriments que le puceron n'est pas capable de trouver dans son alimentation uniquement constituée de sève végétale (et donc très riche en sucres mais pauvre en certains acides aminés).Autre type de symbiose
Les pucerons sont aussi réputés pour leur association avec plusieurs espèces de fourmis communes, comme Lasius niger. Les fourmis se nourrissent du miellat (liquide riche en sucres et en acides aminés sécrété par l'anus des pucerons), et en échange, elles transportent les pucerons vers les tiges où la sève sera la meilleure, leur garantissant également la sécurité. L'on voit même parfois des pucerons rapportés directement près du nid.Matériel nécessaire pour traiter les pucerons
Pour pulvériser vos solutions de traitement, selon les surfaces à traiter, vous devrez utiliser un petit flacon pompe à main, ou un pulvériseur à pression de tailles plus ou moins importantes et portés à dos pour les plus gros.
Rincez-les soigneusement si vous devez les utiliser pour pulvériser d'autres produits. Mais le mieux est de les réserver à cet usage uniquement.
Conseils : les solutions
utilisées, une fois préparées ne se conservent pas. Renouvelez-les
à chaque application. S'il en reste, ne les jetez pas à l'égout.
Diagnostiquez la présence de pucerons
De toutes petites tailles, 1 à 4 mm, les pucerons ne sont pas toujours facilement visibles en début d'infestation sauf les gros pucerons verts que l'on peut remarquer sur des boutons floraux situés en bout de tige comme pour les rosiers.
La présence de fourmis doit vous inciter à regarder de plus près et notamment à l’intérieur des feuilles enroulées comme chez le pommier.
D'une façon générale, vous observerez des déformations des feuilles qui jaunissent, se dessèchent, des boursouflures et craquelures de l'écorce ou des racines qui sont atteintes.
Parallèlement, le rejet de miellat donne un toucher poisseux et entraîne souvent l'apparition de fumagine et/ou de fourmis.
Prévenir l'apparition des pucerons
- D'une façon générale, maintenir vos plantes en bonne santé renforcera leur résistance aux pucerons.
- L'emploi d'engrais chimiques favorise l'apparition des pucerons. Utilisez-les avec modération ou préférez-leur du compost ou des engrais organiques décomposés.
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Dès la fin de l'hiver, avant le départ des branches charpentières,
enduisez le tronc des arbres fruitiers ou autres arbustes d'une
ceinture de glu d'au moins 10 cm de large avec des
bandes de glu ou de la glu en pot. Ainsi vous interdirez l’accès
de l'arbre aux fourmis qui y élèvent les pucerons.
- Attention : lorsqu’elles sont nombreuses, les fourmis en se collant sur la glu peuvent finir par former de véritables ponts de cadavres. Il faut donc réengluer régulièrement dans ces cas-là.
- La glu se trouve dans le commerce en pots à étaler avec une spatule ou en bandes imprégnées toutes prêtes à appliquer.
- Favorisez la présence de prédateurs naturels des pucerons tels que coccinelles, syrphes et guêpes.
- Plantez éventuellement dans votre jardin des plantes qui sont réputées pour éloigner les pucerons, tels que les œillets d'Inde, la lavande, la menthe, le thym, l’absinthe, la sarriette, la rue… à côté de vos cultures menacées.
- Ou, au contraire, attirez-les au loin avec des capucines dont ils sont friands et qui vous permettront de les piéger.
Cas 1 : Traitez avec des solutions écolos
Il est possible de choisir des traitements respectant l'écosystème ou non toxiques pour l'environnement.
Trois principes de base :
- Pour être efficaces, ces traitements sont à appliquer au plus tôt, avant que l'attaque de pucerons ne se développe trop.
- Ces traitements ont tous une certaine efficacité dans la lutte contre les pucerons. Si l’un d’entre eux n'est pas suffisant, vous pouvez l'associer à d'autres ainsi qu'à l'usage de plantes répulsives pour additionner les effets.
- Introduisez des coccinelles ou encore mieux leurs larves dans les colonies de pucerons, après avoir éliminé les fourmis. Vous en trouverez maintenant assez facilement en vente dans le commerce, car cette méthode est très utilisée par les professionnels entretenant les espaces verts..
- Pour de petites surfaces infestées à traiter, effectuez une pulvérisation d'eau savonneuse : diluez une cuillère à soupe de savon noir liquide, additionné ou non d'une cuillère à soupe d'huile végétale, dans 1 L d'eau tiède.
Cas 2 : Traitez avec des insecticides chimiques
Si toutefois vous décidez d'utiliser des traitements plus radicaux, respectez ces trois règles de base :
- Limitez au maximum, dans l'espace et dans la
durée, l'utilisation de produits chimiques qui détruisent
l'écosystème indispensable à la lutte naturelle contre les
maladies ou les parasites :
- Ne les utilisez pas en période de floraison de la plante sous peine de tuer les abeilles et autres insectes mellifères.
- Toxiques également pour l'homme, ils sont le plus souvent rémanents : c’est-à-dire qu'ils mettent longtemps pour s'éliminer.
- Privilégiez des produits à base de
pyrétrines, de deltaméthrine ou autres pyrethrinoïdes toxiques
uniquement pour les animaux à sang froid, comme les pucerons
(poissons y compris) :
- Choisissez un insecticide de contact si les pucerons sont bien visibles.
- S'ils sont, comme souvent, cachés dans des replis ou des enroulements de feuilles, recourez à un insecticide systémique qui sera véhiculé par la sève et empoisonnera ainsi le puceron où qu'il se trouve lorsqu'il se nourrira.
- Évitez l'usage des insecticides polyvalents qui associent un produit à effet choc (immédiat) et un autre à action prolongée dans le temps. Leur usage prolonge d'autant leur effet néfaste sur l'environnement.
Note :
certains produits commercialisés associent les deux modes
d'activité. Dans tous les cas, lisez bien les précautions d'emploi
avant de les utiliser.
réference : fr.wikipedia.org
jardinage.comprendrechoisir.com