Caractéristiques générales
La surface agricole utile (SAU) est estimée à environ 9 000 000 hectares, ce qui ne représente que 12,5 % de la superficie totale du pays. Il convient toutefois de nuancer ce chiffre en soulignant l’importance des terrains de parcours (50 millions d’ha), peu productifs, mais qui jouent un rôle non négligeable en zone pastorale pour l’alimentation des cheptels.Les principales productions végétales du pays sont constituées par les céréales (blé, orge), les agrumes (oranges, clémentines), les olives, les rosacées fruitières (amandes, pommes, abricots...), les betteraves à sucre, les légumineuses alimentaires, les cultures maraichères dont les pommes de terre et les tomates, fer de lance des exportations agricoles marocaines. L'élevage (ovin, caprin, bovin, camelin, avicole) constitue aussi une composante importante du secteur agricole en contribuant à hauteur de 30 % à sa valeur ajoutée.
Politique agricole
Libéralisation du secteur et accords de libre-échange
La libéralisation du secteur agricole a commencé en 1985 sur la base des préconisations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Cette orientation s'est mis en place progressivement par la suite.Avec l'Union européenne(UE) un accord d'association signé en 1996 est entré en vigueur en 2000. Cet accord prévoit notamment la libéralisation progressive des échanges de produits agricoles et de la pêche. Les produits agricoles marocains sont ainsi soumis à l'entrée dans l'UE à des faibles droits de douane, mais seulement dans la limite de contingents stricts.
En 2008, le Maroc a bénéficié du « statut avancé » (intermédiaire entre association et adhésion) dans ses relations avec l’UE. Parallèlement, un accord sur le commerce bilatéral a été négocié, avec une entrée en vigueur le 1er octobre 2012. Pour les produits agricoles, il prévoit une libéralisation immédiate de 45 % en valeur des exportations de l’UE vers le Maroc et de 70 % en 10 ans. Pour les fruits et légumes, les produits laitiers, les oléagineux et les conserves alimentaires, la libéralisation est totale. En contrepartie, l’accès au marché européen est libéralisé immédiatement pour les produits agricoles marocains, mais sous conditions pour les plus sensibles d’entre-eux. Ces derniers, comme la tomate, demeurent soumis à des quotas d’exportation et/ou à des prix d’entrée. Le système des prix d’entrée (prix en dessous duquel le produit marocain n’est pas autorisé à l’entrée) fait l’objet bien souvent d’âpres négociations entre les deux parties.
Développement du secteur agricole
Le gouvernement marocain, sous l'impulsion de l'actuel ministre de l'agriculture marocain Aziz Akhannouch, a lancé en avril 2008 un ambitieux programme dénommé "Plan Maroc Vert" (PMV) qui replace l'agriculture au rang des premières priorités du pays. Ce plan définit la politique agricole du royaume pour les dix ans à venir. L'objectif premier est de faire l’agriculture un secteur performant apte à être un moteur de l’économie toute entière. Le deuxième objectif est de lutter contre la pauvreté et de maintenir une population importante en milieu rural.Dans ce but, le PMV repose sur deux piliers :
Les nombreux projets lancés dans le cadre du PMV sont gérés par l’Agence pour le développement agricole (ADA) créée en 2009 pour mettre en oeuvre la stratégie adoptée par le gouvernement en matière de développement agricole. Ces projets bénéficient par ailleurs de l’appui technique de diverses institutions ayant une mission de développement ou de vulgarisation agricole, notamment les services déconcentrés du Ministère de l’agriculture (Directions régionales et provinciales de l’agriculture), les Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) opérant dans les périmètres irrigués et l’Office national du conseil agricole (ONCA) nouvellement créé. Les organisations professionnelles agricoles, en particulier les associations de producteurs des différentes filières, sont partie prenante ; elles sont associées à la conception des projets et à leur mise en œuvre. Les organismes de recherche et les établissements d’enseignement agricole jouent également un rôle important à ce niveau de par leur contribution aux innovations technologiques et à la mise à niveau des compétences des ressources humaines, en premier lieu des agriculteurs
Selon le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, le PMV a d'ores et déjà produit des résultats encourageants pour plusieurs filières de production (cf. paragraphe Productions). Mais il fait aussi l'objet de critiques de la part de certains analystes. Ces critiques portent principalement sur le déséquilibre entre le pilier I (privilégié) et le pilier II, la dimension excessivement productiviste de beaucoup de projets qui négligent les questions environnementales, et la non prise en compte de la situation de certaines catégories de ruraux pauvres, notamment les ouvriers et ouvrières agricoles dont les conditions de travail demeurent très difficiles (bas salaires, absence fréquente de protection sociale). La situation des ouvrières saisonnières qui viennent des régions défavorisées pour travailler dans les grandes exploitations est un problème particulièrement sensible. Sur certaines exploitations, leurs droits ne sont pas respectés, ce qui a été dénoncé à plusieurs reprises par divers observateurs.
Productions
Céréales
Les céréales d’automne (blé tendre, blé dur et orge) occupent 5 millions d’hectares en moyenne, soit plus de 55 % de la SAU du pays. Le blé tendre et l’orge représentent chacun 40 % environ de cette surface et le blé dur 20 %. La production moyenne établie sur les 5 campagnes agricoles allant de 2004/2006 à 2008/2009 a été de 61,4 millions de quintaux. Pour la campagne 2013/2014, la production est estimée à 68 millions de quintaux. Mais cette production est extrêmement variable : fortement corrélée à la pluviométrie moyenne nationale, elle peut varier de 25 à 100 millions de quintaux. Trois régions économiques : Marrakech-Tensift-Al Haouz, Doukkala-Abda, Chaouia-Ouardigha ont une vocation céréalière marquée ; ensemble elles représentent plus de 40 % de la production nationale.Les céréales de printemps occupent une superficie bien plus faible : environ 230 000 ha pour le maïs et 6 000 ha pour le riz.
Malgré l’importance des surfaces cultivées, en raison de leur faible productivité, la production nationale de céréales ne couvre pas les besoins du pays, même lors des bonnes années. En 2010 par exemple, le taux de couverture a été de 63,7 %. Il varie selon les années de 30 à 80 %. Les importations de céréales (essentiellement blé tendre et maïs) sont coûteuses en devises pour le pays ; elles représentent en général plus du tiers en valeur de l’ensemble des importations agricoles et alimentaires.
Légumineuses alimentaires
La superficie semée en légumineuses alimentaires au titre de la campagne agricole 2011/2012 s’est élevée à 326 000 ha ; plus de la moitié de cette surface étant occupée par les fèves et le reste en quantité à peu près équivalente par les pois chiches, les lentilles et les petits-pois. La production totale a été de 2,26 millions de quintaux.Ces cultures ont toujours occupé une place non négligeable dans les assolements afin de répondre aux besoins de la population marocaine qui les utilise en quantité importante dans son alimentation. De plus elles jouent un rôle agronomique important au titre des rotations culturales avec les céréales. Mais les superficies semées ont désormais tendance à baisser au profit de spéculations plus rentables. Aussi, d’exportateur il y a une vingtaine d’années, le Maroc est-il devenu importateur de légumineuses alimentaires.
Cultures sucrières
On observe toutefois un renversement de tendance grâce à de nouvelles mesures incitatives. Au titre de la campagne 2013/2014, les betteraves à sucre dont les surfaces étaient descendues à moins de 30 000 ha en 2011/2012 occupent à nouveau 53 000 ha et la canne à sucre 15 000 ha environ. Le programme de développement des cultures sucrières vise un taux de couverture en sucre par la production nationale de 62 % en 2020.
Les principales régions de production sont les périmètres agricoles suivants : Doukkala, Gharb, Tadla, Loukkos et Moulouya.
Fruits et légumes
Grâce à la construction de nombreux barrages et à la mise en valeur d'importantes zones irriguées, le secteur des fruits et légumes est celui qui offre à long terme les plus grandes possibilités de développement.Agrumes
La principale région de production est de très loin le Souss-Massa avec 41 % de la production nationale et 70 % du volume exporté. C’est aussi dans cette région que l’irrigation localisée s’est le plus développée en raison de la raréfaction de la ressource en eau ; elle concerne maintenant 82 % de sa superficie agrumicole. Viennent ensuite le Gharb (19 % de la production nationale), la Moulouya (15 %) et le Tadla (15 %).
La structure des exportations évolue fortement. Ce sont les petits fruits (clémentines…) où la demande est forte qui voient leur part à l’exportation augmenter alors que les oranges diminuent et sont de plus en plus écoulées sur le marché national moins exigeant en qualité. Les principaux pays destinataires des agrumes marocaines sont la Russie, les pays de l’UE (Hollande, France, Angleterre principalement) et le Canada. La concurrence est cependant de plus en plus vive sur ces marchés, notamment celle de l’Égypte, la Turquie, l’Espagne et l’Afrique du Sud. La filière agrumicole marocaine qui est dotée de potentialités importantes doit donc s’adapter, améliorer sa productivité et ses circuits de distribution afin de développer ses parts de marché.
Rosacées fruitières
Les vergers d’amandiers qui représentent la plus grande superficie des rosacées fruitières se trouvent pour plus de 50 % dans les régions de Taza-Al Hoceima-Taounate et du Souss-Massa, mais c’est la zone de Fès Meknès où les vergers sont plus intensifs qui fournit la production la plus élevée.
Les vergers de pommiers, les plus importants en volume de production, sont bien représentés dans la zone de Meknès et dans les zones de moyenne altitude du Moyen et Haut Atlas (El Hajeb, Midelt, Sefrou, Khénifra). La pomme de Midelt en particulier est réputée pour sa qualité.
Cultures maraichères
Les superficies globales consacrées au maraichage sont de 260 000 ha environ et la production totale de 6,9 millions de tonnes (moyenne 2005-2009). Trois espèces de grande consommation dominent, à savoir la pomme de terre, la tomate et l’oignon. Il convient de distinguer les cultures de primeurs (1,7 million de tonnes) en grande partie orientées vers l’exportation et les cultures de saison plus tournées vers le marché intérieur.
Les exportations de produits maraichers ont été de 753 000 tonnes environ dont 615 000 pour la seule région du Souss (campagne 2011/2012). La tomate fraîche constitue le produit phare de ce marché avec 417 000 tonnes exportées. Suivent ensuite, mais de loin, le haricot vert, le poivron et la courgette. Les pays de l’UE (85 %) et dans une moindre mesure la Russie (12 %) sont les pays destinataires de la tomate marocaine. Compte tenu de l’enjeu, malgré les accords signés, des contentieux surgissent parfois entre le Maroc et l'UE sur ce marché très concurrentiel. Les médias n'hésitent pas à parler alors de « guerre de la tomate. » Mais ils sont en général réglés après de difficiles négociations.
Oléiculture
Le développement de la filière oléicole est une priorité du PMV. Les objectifs à l’horizon 2020 sont de 1,2 million d’ha et de 2,5 millions de tonnes d’olives produites. Le Maroc souhaite en effet augmenter fortement ses exportations d’huile d’olive où la demande mondiale est croissante. Ceci implique à la fois une intensification de la production et une amélioration de la qualité afin de faire face à la concurrence des autres grands pays producteurs. Les recherches conduites à l'Agro-pôle de Meknès devraient y contribuer.
Oléagineux
La production globale d'huile alimentaire issue des oléagineux locaux (olives, tournesol,...) demeure en 2012 très en deçà des besoins du pays, et ceci malgré la progression des surfaces plantées en oliviers. Ceci génère une importation importante d'huile alimentaire ainsi que de graines oléagineuses triturées dans les deux grosses unités industrielles du pays.
Arganier
La production d’huile d’argane demeure faible, de l’ordre de 4000 tonnes en 2010. Cette huile étant très prisée des consommateurs européens et américains pour ses vertus diététiques et cosmétiques, les pouvoirs publics souhaitent voir sa production développée à des fins d’exportation. L’objectif est de la porter à 10 000 tonnes à l’horizon 2020 en réhabilitant 200 000 ha d’arganeraie dégradée à cause de la sécheresse, du surpâturage des chèvres et du passage des troupeaux de dromadaires. Il s’agit aussi de développer l’Indication Géographique Protégée (IGP) « Argane » mise en place dans le cadre de la loi sur les signes distinctifs d’origine et de qualité.
Malgré son développement, le poids économique de la filière argane demeure modeste. Mais son rôle social est important. De nombreuses coopératives féminines regroupées pour la plupart au sein l’Association nationale des coopératives d'argan (ANCA) se sont mises en place : plus de 100 regroupant 4 000 femmes existent en 2010. La filière assurerait ainsi 25 à 45 % du revenu de milliers de familles dans les zones concernées. En outre, il ne faut pas oublier son rôle environnemental puisqu’elle contribue à lutter efficacement contre l’érosion et la désertification.
Palmier dattier
Le Ministère de l'Agriculture a défini une stratégie pour le développement de la filière phoenicicole avec l’objectif de porter la production à 160 000 tonnes à l’horizon 2020. Il est prévu de réhabiliter une grande partie des palmeraies existantes, d’étendre les plantations à l’extérieur des palmeraies, d’orienter la production vers des variétés de meilleure qualité (en particulier la variété Mejhoul) et de développer l’entreposage frigorifique afin de pouvoir réguler la commercialisation.
Viticulture
Article détaillé : Viticulture au Maroc.
La production de raisin de table est évaluée à 257 000 tonnes pour la campagne 2009/2010.
La production de vin est de l’ordre de 350 000 hl, réalisée pour plus de la moitié dans la région de Meknès. Sous l’impulsion de grands opérateurs viticoles, la qualité des vins marocains s’est fortement améliorée. Le Maroc compte aujourd'hui 2 Appellations d'Origine Contrôlée (AOC), Coteaux de l'Atlas et Crémant de l'Atlas, ainsi que 14 Appellations d'Origine Garantie (AOG) dont : Beni-M'tir, Berkane, Gris de Boulaouane, Gharb, Guerrouane, Zaer, Zemmour, et une partie du vin de marque Sidi Brahim.
Productions animales
Aviculture
Si le secteur s’est fortement modernisé au niveau de la production, il demeure encore peu structuré sur l’aval de la filière (abattage, distribution). Pour le poulet de chair, 10 % seulement de la production est traité dans des abattoirs agréés.
La production d’œufs est de l’ordre de 5 milliards. Comme pour les viandes blanches elle couvre 100 % des besoins nationaux. L’autonomie alimentaire pour les produits avicoles n’est cependant qu’apparente. En effet la filière reste fortement dépendante des intrants importés, c'est-à-dire des matières premières (notamment maïs et soja) des aliments composés et des additifs utilisés dans les élevages.
Production laitière
Le cheptel est constitué aujourd’hui par des animaux issus de l’importation (de race Holstein notamment), des animaux de type croisé (local x importé) en augmentation, et des races locales en forte régression. Il existe une majorité de petits élevages laitiers de moins de 10 vaches dont la productivité est le plus souvent faible (moins de 2 500 kg de lait/vache/an) et une minorité d’élevages de grande dimension où la productivité est en général plus élevée, certains d’entre-eux atteignant une productivité proche (de l’ordre de 6 000 kg de lait/vache/an) de celle des élevages européens.
En aval de la production, ont été mis en place sous l’impulsion des pouvoirs publics des centres de collecte (environ 2 000 existent en 2013) qui pour la plupart fournissent ensuite le lait à des unités de transformation industrielle. La collecte traditionnelle réalisée par des « colporteurs » pour les cafés et les laiteries représente encore 20 à 25 % des volumes collectés.
Cette filière laitière nationale permet de couvrir près de 90 % des besoins du pays. Elle reste cependant dépendante de l’importation pour sa génétique. Son développement est aussi freiné par les aléas climatiques qui limitent fortement certaines années les disponibilités fourragères, ce qui oblige alors à faire appel à l’importation d’aliments concentrés.
Production ovine
Il possède plusieurs races rustiques bien adaptées à la diversité de ses écosystèmes agraires. Les plus connues sont les suivantes : la race Timahdite, originaire du Moyen Atlas, élevée le plus souvent sur parcours ; la Beni-Guil, très présente sur les plateaux de l’Oriental et capable de valoriser les maigres ressources fourragères de la steppe ; la Sardi, dont le berceau se trouve dans les provinces de Settat et de Kelaâ des Sraghna et dont le mâle doté de cornes bien développées est très recherché pour la fête de l’Aïd El Kébir ; la race D'man, présente dans les zones oasiennes, réputée pour sa prolificité.
Plusieurs types de systèmes d’élevage peuvent être définis :
- Le système pastoral dans les zones de montagne, de piémont et de plateaux. Il s’agit d’un élevage très extensif où les troupeaux utilisent les ressources fourragères des parcours.
- Le système agro-pastoral dans les zones de céréaliculture. Il est moins extensif que le précédent. Les animaux utilisent largement les résidus des céréales (son et paille) ; dans certains cas ils sont nourris aussi avec des fourrages cultivés et peuvent éventuellement en cas de besoin bénéficier d’une complémentation en bergerie.
- Le système d’élevage oasien, où la race D'man est élevée en troupeau de très petite dimension. Mais ce système représente un effectif limité.
Production caprine
Il existe toutefois des troupeaux à orientation mixte lait-viande et quelques élevages laitiers spécialisés plus intensifs dans les provinces du Nord avec une production de fromages frais ou affinés susceptibles de bénéficier d'un signe distinctif d'origine et de qualité.
Production de viande bovine
La filière viande bovine qui avait été délaissée par le passé au profit des filières avicole et laitière bénéficie depuis 2008 d'une attention plus marquée des pouvoirs publics. Elle bénéficie d’aides spécifiques, par exemple pour le croisement terminal en race à viande (insémination des femelles de race locale ou des vaches laitières destinées à la réforme par des animaux de race à viande). Ainsi la production de viande bovine a atteint 254 000 tonnes en 2013, ce qui représente 52 % de la production totale de viande rouge contre 44 % en 2009. La consommation est aussi à la hausse ; elle est de 8 kg/hab/an en 2013.
Pour l’avenir, il est prévu dans le cadre du PMV de développer cette filière viande bovine en réalisant des projets intégrés (unités d’engraissement de grande dimension couplées à un abattoir) avec pour objectif d'améliorer sa productivité et de la mettre aux normes internationales en ce qui concerne l’abattage et la découpe.
Produits de terroir
En raison de sa biodiversité et des spécificités de ses nombreux écosystèmes, le Maroc est un pays riche en produits de terroir de qualité. Pour valoriser ce potentiel, en 2008, les pouvoirs publics ont élaboré un plan de développement de ces produits basé sur la mise en place de signes distinctifs d’origine et de qualité (SDOQ). Les signes suivants ont été définis : appellation d'origine protégée (AOP), Indication géographique protégée (IGP) et Label agricole. Depuis cette date, plusieurs produits ont été labellisés. À titre d’exemples, on peut citer les AOP « huile d’olive Tyout Chiadma », « safran de Taliouine », « rose de Kelâat M’gouna-Dadès et les IGP « Argane », « clémentine de Berkane », « dattes Majhoul de Tafilalet », « fromage de chèvre de Chefchaouen », « viande agneau Béni Guil ».En corollaire, un plan de promotion des produits de terroir a été mis en œuvre ainsi qu'un programme d’appui et d’encadrement des producteurs concernés.
Industrie agro-alimentaire
Mis à part quelques grandes entreprises, le secteur des IAA demeure peu performant en raison des carences de plusieurs de ses facteurs : retard technologique, faiblesse de l’innovation, qualité des produits insuffisante, sous qualification de la main d’œuvre. Face aux exigences du secteur de la grande distribution qui se développe et à la concurrence de plus en plus vive des produits étrangers qui à l’avenir pourront bénéficier de la libéralisation des échanges pour pénétrer plus facilement le marché intérieur, le secteur des IAA devra se moderniser et améliorer sa compétitivité. L'adoption d'une approche « filière », c'est-à-dire la prise en compte de tous les segments d'activité (production agricole, transformation, distribution et commercialisation), qui constitue un axe fort des projets développés dans le cadre du PMV depuis 2008 devrait y contribuer.
Échanges commerciaux
Exportations
En 2012, le Maroc occupe le 6e rang mondial des pays exportateurs d’agrumes, le 4e pour les tomates, le 3e pour les olives de table et le 10e pour l’huile d’olive.